Entrepreneures inspirantes – À travers cette série de portraits, je souhaite proposer des rencontres avec des entrepreneures au parcours inspirant pour lesquelles j’ai eu un coup de cœur.
J’ai à cœur de mettre en lumière des profils inspirants pour montrer la beauté de l’entrepreneuriat féminin et te montrer que quelque soit ton parcours ou ton domaine d’activité, tu peux toi aussi briller et aller au bout de ton rêve entrepreneurial.
Aujourd’hui, j’ai le plaisir de te présenter Laura, formatrice et mentor en développement d’activité pour thérapeutes et coachs.
Laura – Je m’appelle Laura, je suis formatrice et mentor pour les thérapeutes et les coachs qui souhaitent développer leur activité, en utilisant la communication digitale, ou pas. Concrètement, j’ai des formations finançables par le CPF sur les sujets de l’entrepreneuriat : lancer son entreprise, développer sa communication, mettre en place sa stratégie Instagram, créer son site internet, créer et vendre des produits digitaux…
Je suis également en train de créer un écocentre près d’Angers. L’idée est d’accueillir des personnes curieuses de découvrir un autre mode de vie.
Au programme : forêt comestible, plantes sauvages, permaculture, cuisine végane, zéro déchet, minimalisme…
Ce lieu sera aussi un lieu de coliving occasionnel pour des entrepreneur.es souhaitant travailler dans un lieu ressourçant. Rencontrer d’autres entrepreneur.es, être dans la nature, découvrir un autre mode de vie, refaire le monde sous les étoiles…
D’un point de vue personnel, je suis très attachée au respect de la nature et des êtres vivants de manière générale. J’essaie de minimiser mon impact sur la planète aussi bien dans ma vie perso que pro. Je suis loin d’être parfaite mais je suis consciente de l’impact de mes actions, c’est le plus important pour moi : agir en conscience. Je suis végane, j’aime le yoga, la permaculture, j’adore les randonnées (les vraies, en montagne !), j’ai aménagé un van avec mon chéri et je m’intéresse à tout un tas de choses ! Ah et j’adore jouer aux jeux de sociétés. 😍
Laura – Je suis ingénieure en agroécologie de formation. À la base je voulais convertir tous les agriculteurs au bio… Mais je me suis rendue compte que le statut d’ingénieur signifiait réunions, téléphone, paperasse… Et que les agriculteurs non bio sont souvent très réfractaires et qu’il est encore difficile de faire changer les choses sans des politiques qui vont en ce sens…
Bref, j’ai aussi toujours su que je voulais travailler pour une grande cause plutôt que pour une entreprise. J’aurais adoré être salariée d’une ONG.
Je me suis lancée en tant qu’entrepreneure dès la fin de mes études. À l’époque, j’organisais des ateliers zéro déchet pour apprendre aux gens à faire leurs propres produits ménagers et produits d’hygiène corporelle ! C’était chouette mais à 5€ l’atelier ça ne me faisait pas vivre. 🤣
Alors j’ai pris divers jobs salariés pendant 14 mois le temps de mettre de l’argent de côté et d’avoir droit au chômage… Puis je me suis lancée dans la création de sites internet WordPress pour projets engagés. A l’époque j’étais dans beaucoup d’associations écologiques et je me suis rendue compte que le manque de communication était un frein à leur développement. Au début, je faisais des sites pour des associations, gratuitement. Et petit à petit j’ai trouvé mes premières clientes parmi d’autres bénévoles : des thérapeutes, une boutique de cosmétiques végans…
C’était vraiment chouette, je choisissais uniquement des projets qui me faisaient vibrer. Impossible pour moi d’aider un projet à se développer si je n’y crois pas… Et puis je me suis ensuite rendue compte que malgré mon travail, ça ne décollait pas toujours pour mes clientes. En fait, elles mettaient tous leurs espoirs dans leur site, en pensant que les gens allaient le découvrir…. Parfois leurs présentations et leurs textes n’étaient pas terribles… Je me suis formée en parallèle au marketing digital et au copywriting pour pouvoir les aider à rendre leur site plus attractif. Et au final, j’ai ensuite développé une activité parallèle de conseil en communication.
Récemment mon entreprise est devenue organisme de formation et j’ai passé la certification qualité Qualiopi afin de rendre mes formations et accompagnements finançables via le CPF. C’était important pour moi de rendre mes services accessibles à mes clientes qui sont souvent en situation difficile suite à une reconversion.
Laura – Je suis entrepreneure de façon inofficielle depuis 2014, l’époque des ateliers zéro déchet. Et officiellement depuis 2017.
Je crois que le monde des start-ups m’a longtemps fait rêver, je voulais moi aussi inventer un nouveau truc qui allait changer le monde. J’ai même été 2 ans dans un incubateur avec mon projet d’ateliers zéro déchet. J’ai longtemps cherché l’idée révolutionnaire. J’aime le fait de créer quelque chose de toute pièce et de contribuer à un monde meilleur. Finalement, c’est quand j’ai arrêté de chercher que j’ai trouvé, en regardant en moi. Je me suis rendue compte que je savais faire des choses que tout le monde ne savait pas faire et que ça avait de la valeur (les sites internet).
Je ne regrette pas une seule seconde ce choix malgré les inquiétudes de mes proches (après un bac+5 renoncer à une carrière toute tracée, le trou dans le CV en cas de retour en arrière…). Aujourd’hui mon activité me permet d’être moi à 100% et de vivre ma vie selon mes propres règles.
Laura – La première, je crois que ce fut la peur de mes proches. Après 5 ans d’études, tout plaquer, sans même essayer de trouver un job, c’est pas facile à comprendre. Au final ma maman a été très compréhensive et m’a soutenue, malgré le deuil qu’elle a dû faire de ma carrière. Aujourd’hui je sais qu’elle est très fière de moi 🥰
Sinon, les principales difficultés que j’ai rencontrées venaient de moi et de mon état d’esprit, clairement. Le syndrome de l’imposteur, la peur d’échouer, la peur de réussir, l’éparpillement, la comparaison… Malheureusement je n’ai pas de recette miracle. Je crois qu’un jour, j’en ai eu marre de m’autosaboter et de faire les choses à moitié. J’ai compris que celles qui réussissaient n’avaient rien de plus que moi si ce n’est qu’elles se mettaient en action au lieu de passer du temps à se morfondre…
Passer à l’action malgré les peurs et les doutes, c’est toujours la meilleure chose à faire 😊
Laura – Tout d’abord être passionné par ce que l’on fait. Être entrepreneure non pas pour être entrepreneure mais parce qu’on a un vrai projet derrière. Il y aura forcément des obstacles et ce qui permet de rester motivée c’est clairement la passion que l’on a pour ce que l’on fait. Je pourrais aussi dire connaître son pourquoi et l’incarner pleinement, pour celles et ceux qui connaissent cette notion 😉
Ensuite la persévérance. Car rien n’arrive tout cuit. Il ne faut pas s’imaginer un chemin facile et rapide. Persévérer et faire preuve de patience, même quand ça ne fonctionne pas aussi bien que ce qu’on aimerait… Et ça rejoint le point 1, pour cela il faut être passionnée par ce que l’on fait !
Et enfin je dirais être curieuse, aimer les défis et apprendre de nouvelles choses. On n’a jamais fini d’apprendre et d’acquérir de nouvelles compétences quand on entreprend. Il y a tant de choses à comprendre, à connaître et à savoir faire ! On a résolu un truc, qu’un nouveau se pointe ! Pour moi, être entrepreneure c’est aimer résoudre des problèmes, aimer trouver des solutions.
Laura – Ne pas écouter les conseils des autres 😂
Car on aura chacune un conseil différent en fonction de notre expérience et de notre vécu. Au final rien n’est réplicable. Il faut s’écouter soi et tester. Créer un site internet, c’est pas obligatoire, démarcher non plus, être sur les réseaux sociaux non plus, dépenser des fortunes pour se former non plus… Il y a tout un tas de façons de faire et le plus important est de créer son propre chemin plutôt que de perdre du temps à vouloir emprunter celui des autres.
Laura – Je n’en ai malheureusement pas vraiment ! Je suis quelqu’un qui passe plus de temps à essayer de s’organiser qu’à utiliser ensuite ce que j’ai mis en place. Je fonctionne plus à l’instant. Je n’ai pas d’objectif annuel, trimestriel ou mensuel. Je sais plus ou moins où je veux aller et je me laisse porter.
Je n’aime pas les emplois du temps et les objectifs figés car je suis très changeante, je me laisse porter par les opportunités et la vie. Parfois je me lève le matin et je sais exactement ce que je dois faire. Parfois je suis un peu perdue alors j’essaie de structurer un peu sur un outil digital, sur le moment ça me fait du bien. Mais je n’y reviens jamais, c’est pas grave. Et enfin parfois je me sens carrément débordée et là je prends un papier et un stylo et je note tout, et j’essaie de me faire un petit planning. Même si je ne le suis pas, ça me rassure.
J’ai toujours tout fait au dernier moment quand j’étais étudiante, c’est un stress qui me galvanise. Alors plutôt que de lutter contre, j’ai appris à vivre avec. J’ai compris que je ne serai jamais cette fille hyper organisée et productive, et c’est okay. 👌
J’ai aussi compris que ce qui doit être fait sera fait. Sous entendu que ce qui est vraiment important et/ou urgent sera fait quoi qu’il arrive. J’ai confiance en moi, je sais que je trouverai les ressources nécessaires le moment venu.
Laura – C’est clairement la nature qui m’inspire et me donne plein d’idées. Sortir la tête des écrans, me reconnecter à la vraie vie qui pour moi se trouve justement dans le monde vivant, la faune et la flore sauvages. J’aime beaucoup faire des parallèles entre l’entrepreneuriat et la nature.
En ce qui concerne l’inspiration pour de la création de contenus, c’est clairement mes clientes et mon audience qui m’inspirent. Une session avec une cliente, des commentaires, des messages privés sur Instagram… Je suis à l’écoute de ce que me disent les gens, c’est ça qui me donne l’inspiration pour mes posts. Je réponds simplement aux demandes et questions actuelles de mes clientes et de mon audience.
Laura – J’utilise principalement Instagram pour éduquer mon audience et me faire connaitre. C’est d’ailleurs mon unique canal d’acquisition client. C’est un vrai choix. Je ne suis pas capable d’être partout. Même si je sais que reposter mes contenus sur d’autres plateformes pourrait être utile, je n’ai pas le temps. Et je préfère passer le temps que j’ai à créer du contenu pour Instagram car je sais que ça fonctionne pour moi.
Laura – Instagram, je regrette juste que le groupe Facebook l’ait racheté il y a quelques années… En réalité, j’ai un peu une relation amour/haine avec Instagram.
Je l’adore pour la diversité des contenus qu’on peut créer et consommer sur la plateforme : photos, textes, images, vidéos courtes, vidéos longues, stories… J’adore la proximité que l’on peut créer avec son audience, contrairement à d’autres plateformes. J’y ai fait de merveilleuses rencontres, j’ai rencontré énormément de personnes, dont des clientes, dans la vraie vie, suite à une rencontre sur Instagram ! Je trouve ça fabuleux. Des personnes qui partagent mes valeurs et ma vision de la vie et que je n’aurais probablement pas rencontré sans Instagram.
Et puis bien sûr Instagram me permet de vivre de mon activité, en habitant à la campagne, et ça c’est pas rien ! Surtout que je ne fais pas de pub donc ça ne me coûte rien. 😁
Cependant, Instagram a aussi un côté pervers, on y passe énormément de temps, on regarde ce que font les autres, on se compare, on regarde notre nombre d’abonnés, on déprime si un post qui nous a pris 2h à faire ne fonctionne pas, etc. Bien sûr j’apprends à me détacher de tout ça. Mais tout le monde n’y arrive pas, et ça me pose problème car c’est le réseau que je recommande à mes clientes, pour toutes les qualités que j’ai citées juste avant.
Laura – Honnêtement, personne. Je me suis faite prendre dans ce tourbillon de l’inspiration d’autres entrepreneures. Au final, aucune n’a les mêmes valeurs ni les mêmes inspirations que moi. Du coup, le terme “inspirer” ne me convient pas.
Je suis par contre très admirative de Laura Haleydt. Elle fut ma première “coach business” et la seule qui m’a réellement appris des choses utiles. En 2 ans, elle a créé une communauté de 100 000 personnes sur Instagram, simplement en partageant ses connaissances et son expérience. Aucune technique de vente douteuse, pas de “forcing”. Je l’admire vraiment pour ça. Cependant, ça ne “m’inspire” pas dans le sens où ma vision est totalement différente, elle travaille beaucoup et adore voyager.
Moi, je veux juste accompagner une poignée de clientes et travailler 50% du temps pour consacrer le reste de mon temps à mon potager et mes activités de croissance personnelle. 🥰
Laura – Un grand merci Olivia pour cette invitation, ce fut une première pour moi. 😊
Et toi lecteur, lectrice, si tu m’as lu jusqu’au bout, je t’encourage à t’informer sur le sort de notre planète et à te renseigner.
Les 3 actions concrètes réellement efficaces pour enrayer le dérèglement climatique et la disparition de nombreuses espèces : ne plus prendre l’avion (et surtout pas pour des vols internes), changer de banque (au choix : Crédit Coopératif, Green Got ou Helios) et ne plus consommer de produits animaux ou du moins diminuer fortement ta consommation et avoir conscience que chaque produit animal ingéré entraîne souffrance et destruction. 🙏
Et si tu es motivé.e à en savoir plus, je t’invite à me rendre visite dans mon écolieu près d’Angers (mais ne prends pas l’avion pour venir ! 😉)
Je tiens sincèrement à remercier Laura pour cette interview et ses précieux conseils ! Si tu souhaites en savoir plus sur Laura, n’hésite pas à la rejoindre sur Instagram et à visiter son site internet.
Et si tu es éco-engagé.e ou que tu souhaites faire appel à Laura pour ses services, je te recommande sa formation ! Tu peux également lui rendre visite dans son écolieu.
Site web – Laura Chevalier
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